Un peu d'histoire
sur le quartier Saint-Sauveur

Un quartier authentique et original

L’actuel quartier Saint-Sauveur est le fruit d'une histoire riche et d’un patrimoine original, reposant sur la présence d’établissements qui ont traversé les décennies. Vos parents et grands-parents vous parleront des institutions qui ont marqué l’imaginaire et le folklore du quartier, des commerces centenaires comme Musique Gagné et Frères et le Collège de Coiffure de Québec. Ils se rappelleront aussi les magasins Latulippe, les Planchers Labrecque et la Bijouterie Serge Gagnon, tous établis depuis plus de cinquante ans! 

 

La ruée vers Saint-Sauveur

Depuis tout récemment, le quartier Saint-Sauveur est maintenant l'objet d'un intérêt et d'une popularité grandissante, comme le témoignent les nombreux entrepreneurs, jeunes couples, familles, étudiants et immigrants qui se sont installés dans différents secteurs.

Sur les rues Saint-Vallier Ouest et Marie de l’Incarnation, une importante reprise économique se fait sentir. Les locaux commerciaux vacants sont désormais de plus en plus rares. Le quartier Saint-Sauveur est gage d’un milieu de vie urbain et social des plus intéressants.     

Avec plus de 16 000 résidents et 150 commerces ayant pignon sur rue, le quartier offre un heureux mariage entre la vie résidentielle et la vie commerciale bouillonnante. Si votre dernière visite remonte à plus de cinq ans, vous n’en croirez pas vos yeux lorsque vous y reviendrez!

 

Le quartier Saint-Sauveur, raconté par M. Dale Gilbert

L’histoire du quartier Saint-Sauveur débute dès les années 1830, période à laquelle son développement économique et social s'est réellement amorcé. Le quartier fut longtemps un faubourg ouvrier, fort d’un bassin de main d’œuvre très important. Vers la fin du XIXe siècle, déjà plus de 10 000 résidents habitaient le «village de Saint-Sauveur[1]». Tous les jours, ces derniers quittaient en grande partie pour travailler dans Saint-Roch, là où la majorité des usines et manufactures étaient établies. 

Le début des années 1950

Plus tard, au début des années 1950, Saint-Sauveur est malheureusement touché par de profondes transformations au niveau de son tissu social et commercial. Sa population, majoritairement francophone, canadienne-française et catholique, connait un important déclin. À cette époque, des milliers de ménages quittèrent la ville afin de rejoindre la banlieue.

 

Dans le quartier, comme ailleurs au Québec, les années 1950 furent synonyme du développement des grandes surfaces commerciales, les centres d’achat. Pour l’historien Dale Gilbert, cette époque représente un moment charnière dans l’histoire du quartier Saint-Sauveur, car en plus de connaître un important déclin de sa population, de nombreux commerces et services fermèrent leurs portes à tout jamais, tandis que d'autres déménagèrent vers les grandes surfaces[2].

 

La rue Saint-Vallier Ouest, une artère commerciale au passé particulier

Résidentiel avant tout, le quartier Saint-Sauveur voit se développer une artère commerciale très importante, la rue Saint-Vallier. Dotée d'un curieux parcours sinueux, elle est une artère fondatrice et devient la première à traverser le quartier d’Est en Ouest. Son trajet aurait été tracé en fonction des ruisseaux et des marécages, et aurait par la suite déterminé le découpage des grandes propriétés et le développement du quartier. 

 

[1] GILBERT, Dale. 2015. «Vivre en quartier populaire : Saint-Sauveur, 1930-1980», Éditions septentrion.

[2] GILBERT, Dale. 2015. «Vivre en quartier populaire : Saint-Sauveur, 1930-1980», Éditions septentrion.